La réforme de l’assurance-chômage : davantage de flexibilité selon le marché, mais insuffisamment selon les caractéristiques individuelles des chômeurs

Le gouvernement propose une réforme de l’assurance-chômage basée notamment sur une plus grande flexibilité de la durée d’indemnisation en fonction de la conjoncture du marché du travail. L’objectif est de réduire le chômage frictionnel. Quelle analyse peut-on en faire ?

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Mme Le Pen, vous ne taxez pas l’Etranger, mais le pauvre Français…

Bon, soyons clairs, je n’aime pas le programme de Mme Le Pen, ni le personnage. Mais il me semble évident que l’on ne peut critiquer les idées de Mme Le Pen sur le seul fait que ce soit le FN qui en fasse l’annonce. Il est nécessaire d’analyser ces idées, de les approuver ou les combattre, mais en exerçant un travail analytique (mais soyons simples) et non pas en stipulant simplement que l’idée est mauvaise puisque cette dernière émane du FN. Si l’on doit résumer le programme de Mme Le Pen, il s’agit tout bonnement (ou très bêtement) de faire croire que les pauvres, les chômeurs, les exclus, etc. vont s’enrichir par le protectionnisme, c’est-a-dire en rendant « l’étranger » plus cher…

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Des syndicats plus forts face à une banque centrale indépendante

Il est aujourd’hui communément admis que l’inflation en Europe est contrôlée par la politique monétaire mise en place par la Banque Centrale Europeenne (BCE). En effet, si les politiques structurelles ont une importance non négligeable dans la limitation de la croissance des prix, notamment la politique de la concurrence, la politique conjoncturelle élaborée par la BCE visant à contrôler la croissance monétaire a bel et bien pour but de limiter à moyen terme l’inflation. Les analyses économiques contemporaines ont permis de mieux appréhender la manière dont les banques centrales doivent se comporter, en intégrant l’idée selon laquelle ces dernières sont tenues de prendre en considération le fonctionnement du marché du travail. Plus précisément, de nombreux économistes ont montré que les politiques de stabilisation des banques centrales ne peuvent s’exercer sans porter une attention particulière aux institutions régissant le marché du travail, et  notamment les syndicats. La raison est a priori très simple : les syndicats auraient tendance à exercer une pression à la hausse sur les rémunérations des travailleurs, pression qui se répercuterait sur les prix dès lors que les gains de productivité seraient insuffisants, c’est la fameuse inflation par les salaires. On comprend alors que la banque centrale se doit de réagir face à hausse des prix, en utilisant son instrument monétaire. Lire la suite

Les pays du Sud de l’Europe doivent-ils quitter la Zone Euro ?

Depuis la crise des dettes souveraines en Europe, nombreux sont ceux ayant avancé l’idée selon laquelle certains pays de la zone Euro devraient quitter cette dernière. Evidemment, on pense essentiellement aux pays du sud de l’Europe, et souvent l’argument en faveur d’un tel départ serait même louable pour les pays évincés. En effet, ces derniers auraient ainsi l’opportunité de reprendre leur monnaie, et ainsi le contrôle de leur politique monétaire. Ils pourraient in fine retrouver une compétitivité externe via une dévaluation, la croissance et l’emploi seraient par conséquent de retour. Bref, ces pays auraient tout à gagner à sortir de la zone Euro. Lire la suite